ON EN PARLE

Léonard Gianadda: Martigny, “seule ville suisse où tous les feux rouges sont remplacés par des oeuvres d’art”

*source : extrait de l’article du Nouvelliste (https://www.rts.ch/info/culture/arts-visuels/14387899-leonard-gianadda-martigny-seule-ville-suisse-ou-tous-les-feux-rouges-sont-remplaces-par-des-oeuvres-dart.html) – par Philippe Revaz (14 oct. 2023)

“… Martigny rayonne grâce à sa fondation. Et c’est “la seule ville suisse sans feu rouge, ils sont tous remplacés par des oeuvres d’art”, glisse dans un sourire Léonard Gianadda, qui a financé l’installation de sculptures sur tous les giratoires. Signe de l’importance du personnage, le mécène rappelle qu’une seule mise à l’enquête a été faite, alors qu’un dix-neuvième giratoire va être doté d’une installation. “C’est un peu le Texas”, mais “est-ce que vous connaissez d’autres cas avec des giratoires comme ça?”, s’amuse le Valaisan. … ”

2023 10 16 10h06 53(voir l’interview) 

Sion: Pro Velo milite pour des ronds-points à la «néerlandaise» pour éviter des accidents de vélo

*source : Le Nouvelliste (https://tinyurl.com/ytxpjb92https://tinyurl.com/3hp8yy8u) – par Fabrice Zwahlen (06 sept. 2023)

Pro Velo Valais/Wallis a mené mardi à Sion une action de sensibilisation dans les giratoires en collaboration avec la police cantonale. L’association lance un appel pour des giratoires néerlandais.

Pro Velo Valais/Wallis milite pour la construction de giratoires à la mode néerlandaise.
DR

Les derniers chiffres du Bureau de prévention des accidents (BPA) le démontrent: plus de 40% des accidents survenus dans un giratoire impliquent un vélo. «Dans la majorité des cas, l’accident résulte d’une collision avec un véhicule motorisé qui s’engage dans le giratoire et qui n’a pas vu le cycliste», rappelle Pro Velo Valais/Wallis à l’occasion d’une action de sensibilisation, menée mardi à Sion, en compagnie de la police cantonale.

«Le constat de nombreux cyclistes rencontrés durant les dernières actions de sensibilisation est unanime: les giratoires font peur», poursuit l’association. «La cohabitation dans un tel petit espace avec un véhicule motorisé n’incite pas au transfert modal, vers la mobilité douce. D’autant plus que l’avènement des giratoires à double voie a amplifié le niveau de dangerosité.»

Giratoires dangereux

Les giratoires à double voie fleurissent en Suisse, alors que leur impact sur la fluidification du trafic demeure difficile à démontrer. Ce modèle, théoriquement efficace, ne l’est pas en pratique, principalement en raison d’une utilisation inadéquate par les voitures. «Souvent construits sur des axes très fréquentés à l’orée des agglomérations, les giratoires à double voie sont très dangereux pour les cyclistes pendulaires qui veulent se rendre en ville», estime Pro Velo.

Martigny: 18 sculptures ornent les ronds-points de la ville.
Découvrez-les dans un livre

*source : Le Nouvelliste (https://tinyurl.com/3hp8yy8u) – par Olivier Rausis (03 janv. 2023)

La Fondation Pierre Gianadda a sorti de presse un livre consacré à l’art dans la ville et aux sculptures ornant, depuis bientôt trente ans, les giratoires de Martigny.

A l’exemple de «Complainte du vent» de Gillian White, des sculptures monumentales ornent tous les ronds-points de la ville de Martigny.
Sabine Papilloud

«L’aventure des sculptures ornant les giratoires de la ville de Martigny a commencé en 1994, sous l’impulsion de Léonard Gianadda, et elle se poursuit trente ans plus tard. Cela mérite bien un livre qui met en perspective un concept très apprécié et toujours unique à ce jour.»

Ornant le giratoire de la chapelle Saint-Michel depuis 1995, «Secrète» d’Antoine Poncet est la première des sculptures installées sur les ronds-points de la ville. © Sabine Papilloud

Comme le souligne l’historien Jean-Henry Papilloud, on parle depuis longtemps des fameux giratoires artistiques de Martigny, mais aucune compilation exhaustive n’existait à ce jour. C’est désormais chose faite avec le livre que vient d’éditer la Fondation Gianadda sur l’art dans la ville.

«On n’y parle en effet pas que des ronds-points, mais également des autres aménagements réalisés au fil du temps dans la rue, à l’exemple des céramiques monumentales sur des bâtiments publics ou privés, des vitrines archéologiques dans le passage sous-voie de la gare CFF, des vitraux de trois chapelles de la ville, des fontaines du tepidarium ou encore des statues de l’amphithéâtre.»

Bientôt 19 sculptures

Le principal auteur du livre est l’historien de l’art Matthias Frehner, qui a notamment dirigé le Kunstmuseum de Berne. «L’entretien qu’il a eu avec Léonard Gianadda est retranscrit dans le livre. C’est l’occasion de rappeler que l’objectif du concept est de mettre en valeur des artistes suisses renommés. A une exception près, tous sont très satisfaits que leurs œuvres soient exposées sur des giratoires, avec une belle visibilité à la clef», affirme l’historienne de l’art Sophia Cantinotti.

 

 

A l’origine de l’aventure des sculptures ornant les giratoires de la ville de Martigny, Léonard Gianadda présente ici le célèbre Minotaure d’Hans Erni, qui trône depuis 1999 sur le rond-point avenue de la Gare – rue du Léman. © Sabine Papilloud

A ce jour, 18 sculptures ont été installées, mais le livre dévoile déjà la 19e, une création de James Licini, destinée à orner le futur rond-point qui devrait être aménagé sur la route cantonale Martigny-Vernayaz, à la hauteur de la route d’Ottan.

Matthias Frehner présente également chaque sculpture en détail, alors que les biographies et bibliographies des artistes ont été écrites par Sophia Cantinotti et Jean-Henry Papilloud.

Un portfolio nocturne

Enfin, si la plupart des photos du livre sont des documents d’archives, réalisés lors de l’installation de chacune des sculptures, par Georges-André Cretton et Michel Darbellay, un magnifique portfolio, avec des photographies des giratoires de nuit signées Jean-Yves Glassey, est inséré dans l’ouvrage.

Jean-Yves Glassey offre ainsi aux lecteurs un nouveau regard sur les sculptures qui embellissent Martigny. «Révélées par l’obscurité, tout autant que par les lumières de la cité, les œuvres apparaissent comme des phares au milieu de la vie nocturne», conclut Sophia Cantinotti.